Le Front de Libération du Jammu-Cachemire pour la réunification et l’indépendance du Cachemire a organisé le mardi 3 septembre une conférence de presse pour dénoncer le rique de génocide au Cachemire.
Le Jammu et Cachemire est situé précisément au nord du sous-continent indien, au nord du Pakistan et de l’Afghanistan, et à l’extrême-ouest de la Chine. L’Histoire du Cachemire couvre environs 6000 ans en arrière, donc une très ancienne civilisation. Jusqu’en 1586, le Cachemire était un territoire indépendant, géré alors par 21 familles d’Hindou Bouddhistes et de Musulmans. Mais entre 1586 et 1846, le Cachemire va connaitre une succession de vagues d’occupation étrangère, qui vont se clôturer par l’intronisation du roi Dogra à la tête d’une dynastie. Le roi Dogra règnera sur le Cachemire de 1846 à 1947, date à laquelle la colonisation britannique prend fin au sous continant.L’Etat du Jammu et Cachemire n’appartenait ni à l’Inde, ni au Pakistan, bien que chacun des deux territoires frontaliers le convoitait. La convoitise va pousser l’Inde et le Pakistan à en venir aux armes au sujet de la possession du Cachemire. Ainsi, juste après avoir obtenu un cessez-le-feu, l’ONU obtint une promesse d’organisation d’un référendum d’autodétermination. Au cours de ce scrutin les Cachemiris devraient se prononcer sur leur appartenance au Pakistan, à l’Inde, ou leur indépendance propre. Mais voilà, plus de 72 ans après rien de tout ceci n’a été réalisé. Le pays reste divisé en deux ; la présence de plus 800 000 soldats sur le Cachemire indien et 100000 soldats par le Pakistan sur la ligne de démarcation; des dizaines de milliers de morts ; des familles séparées à jamais ; des violations massives et quotidiennes des droits de l’homme, etc.
La révocation du statut constitutionnel du Cachemire par le gouvernement indien, dirigé par Narendra Modi alimente la tension et le risque d’en venir encore aux armes entre l’Inde et le Pakistan. En effet, depuis le lundi 05 août 2019, l’Inde a outrepassé tous les accords. Par ailleurs, une autre disposition, l’article 35-A, interdisait la possession de propriétés aux citoyens qui n’étaient pas cachemiris, sa dissolution devrait permettre à davantage d’hindous d’élire domicile au Cachemire indien et d’en influencer l’identité.La paix dans la sous-région est en péril…
Mais pendant que l’Inde et le Pakistan se font peur, le peuple Cachemiri est en sursis.
Depuis le 05 août, les peuples du Cachemire, principalement du Cachemire indien, vivent le cauchemar, sous un couvre-feu. Les populations sont terrées à domicile. La vie sociale est bloquée, plus rien ne fonctionne ; la cohabitation avec les militaire est électrique et meurtrière. Or sur le plan diplomatique, les lignes ne bougent pas ; l’ONU le principal arbitre de ce théâtre sanglant, ne dit plus rien ; on est dans une sorte d’impasse. Mais si rien n’est fait pour contrer les deux puissances militaires dans leur volonté de se battre, on assistera inévitablement à un génocide sur le sol du Cachemire. C’est pourquoi, JKLF (Front de Libération du Jammu-Cachemire) interpelle et ne cessera d’interpeller la communauté internationale sur les dangers qui planent sur l’ensemble du territoire cachemiri.
Le JKLF sait ce que c’est qu’une lutte armée : c’est une expérience douloureuse. Voilà pourquoi notre organisation a opté pour une lutte non violente. Notre Chef YASIN MALIK depuis février 2019 a été arrêté et jeté en prison de Tihar à New-Dehli, ou Maqbool Butt Notre héro nationale avait été pendu en même temps que des milliers d’autres militants envoyés en prisons. Ses conditions de détention sont des plus déshumanisantes ; notre leader dort à même le sol nu ! Le mouvement qu’il dirige, JKLF, est interdit de manifestations depuis le mois de mars 2019. Nous pouvons aisément déduire de ces arrestations et de cette interdiction de manifester, les signes avant-coureurs des événements que l’Etat vit aujourd’hui, donc savamment préparés. Cependant, il est impensable que nous restions sans réaction :JKLF a décidé d’organiser une marche de protestation le 4 octobre prochain, pour franchir la ligne de démarcation.
Le JKLF exprime à Bruxelles son indignation, sa désapprobation et sa peur face à l’avenir au Cachemire. L’histoire de notre pays est douloureuse ; nous avons connus des Martyrs, environs 100 000 morts dans la foulée ; mais pour nous militants du JKLF, la lutte ne fait que commencer. merci de retenir que :
1/ Nous n’accepterons jamais le partage de Notre Etat et continuerons à nous battre pour la réunification et l’indépendance du Cachemire ;
2/Que la Communauté Internationale ouvre les yeux sur le désastre humain qui a cours au Cachemire depuis 1947, et qui risque d’aboutir à un génocide, si on laisse l’Inde et le Pakistan en venir aux armes ;
3/ Que le monde comprenne que le bonheur des Cachemiris n’est ni avec l’Inde, ni avec le Pakistan, mais plutôt dans une indépendance totale ; mais que cette indépendance passe forcément par un référendum d’autodétermination ; invoqué par la chartre de l’ONU et vivement réclamé par les Cachemiris eux-mêmes.