Press Releases Report by President Charles Michel to the European Parliament plenary session

Report by President Charles Michel to the European Parliament plenary session

Just two weeks ago in this parliament, we expressed our shock and horror. The martyrdom of Mariupol, crimes against the city, crimes against its people. And today we express our outrage at crimes against humanity – against innocent civilians – in Bucha and in many other cities. Yet more proof that Russian brutality against the people of Ukraine has no limits, yet more proof of war crimes, summary executions, bodies lying in the streets and mass graves. This is not a special operation, these are war crimes and we, the EU, will not turn our backs: we will look reality in the eye.

There must and there will be severe consequences for all those responsible, and we are already supporting every effort to collect the evidence. We will do absolutely everything we can to bring the perpetrators to justice. International justice will be served. And I have just one message for the Russian soldiers on the battlefield: if you want no part in killing your Ukrainian brothers and sisters, if you have no desire to be a criminal, then lay down your arms, stop fighting, leave the battlefield.

I know, dear Members of the Parliament, that some of you have suggested granting asylum for those Russian soldiers who disobey Russian orders. In my opinion, this is a valuable idea that should be pursued. Right now we must do everything in our power to make these atrocities stop. We are toughening our sanctions to maintain maximum pressure on the Kremlin.

During our last European Council meeting, we tasked the High Representative and the Commission with proposing additional sanctions to the Council. We must close the loopholes, we must target any attempt to circumvent sanctions, and we are ready to move quickly with further coordinated, robust sanctions. The new package includes a ban on coal imports, and I believe that measures on oil and even on gas will also be needed sooner or later. We will stop Russian vessels from entering EU ports and impose a ban on Russian and Belarussian road transport operators. We will impose a full transaction ban on more banks in order to further weaken Russia’s financial system, and we will coordinate our efforts with those of our friends in the G7.

President Biden and President Zelenskyy joined our last European Council meeting. President Biden’s presence and President Zelenskyy’s address both sent a clear message that our transatlantic partnership and our support for Ukraine is rock solid. We are more united than ever: united in sanctioning Russia, united in putting pressure on the Kremlin, united in providing as much support as we can for Ukraine. We are in this for the long haul, alongside the United States, Canada, Japan, Australia, the Republic of Korea, the UK and many other countries and friends around the world. We are ready to bear the costs of sanctions. And most importantly, our EU unity, our transatlantic unity and our determination are our main asset to end the war, stop these atrocities and help to rebuild Ukraine.

We will continue to provide Ukraine with political, financial, humanitarian and material support. We have agreed to develop a Ukraine solidarity trust fund. In the short term, this will help support the state of Ukraine. In the long term, it will provide massive investments to rebuild the economy and infrastructure.

This war is a human tragedy. Over 10 million people have fled the war in Ukraine. More than six million are internally displaced, while over four million have fled to the EU, mostly women and children. We are welcoming them with dignity and with solidarity because the Ukrainian people deserve our support. We will continue to offer them any assistance they need, including housing, education and healthcare. And we will pay particular attention to the most vulnerable women and children who could fall prey to traffickers.

The ‘Stand Up For Ukraine’ global pledging event in Warsaw on Saturday will help raise money and other support for refugees and internally displaced people. I would like to express my gratitude to everyone, and especially to the countries bordering Ukraine, for the solidarity they have shown: Poland, Slovakia, Hungary, Romania and Moldova.

Rarely has the contrast between right and wrong been so stark. The war in Ukraine is a moment of truth and urgency for Europe.

Cette guerre en Ukraine est un moment de vérité et un moment d’urgence pour l’Union européenne. Cette guerre en Ukraine nous ouvre les yeux, si cela était nécessaire, sur l’urgence de renforcer la souveraineté européenne, de bâtir une Union européenne stratégique. Et le dernier Conseil européen, dans la foulée de la réunion de Versailles, a été l’occasion de franchir des pas supplémentaires dans cette direction pour l’Europe de la défense, pour plus d’indépendance sur le terrain énergétique ou sur le terrain de la sécurité alimentaire.

D’abord, sur la question de l’énergie, soyons clairs, soyons précis. Nous devons nous libérer de nos dépendances et, le plus rapidement possible, de notre dépendance aux énergies fossiles russes. Ces derniers mois, en l’espace de quelques Conseils européens, à cinq reprises, les chefs d’État et de gouvernement ont adressé cette question de l’énergie en sollicitant de la Commission des notes, des propositions, des rapports afin de faire progresser de manière opérationnelle cette importante priorité pour nous. Et les orientations validées lors de ce dernier Conseil européen sont extrêmement fortes. Elles traduisent aussi l’unité de l’Union européenne. Il s’agit de nous engager immédiatement, sans attendre, pour diversifier nos sources d’approvisionnement. Non seulement avec les États-Unis – des annonces sont faites par rapport à cela – mais avec le Canada, et avec d’autres pays aussi: l’Azerbaïdjan, l’Algérie, l’Égypte, les pays du Golfe également. Nous devons nous engager pour accélérer ce processus de diversification. Nous devons aussi, c’est une première, c’est un message fort qui est adressé, engager des plateformes pour acheter en commun les énergies dont nous avons besoin et développer ainsi un levier européen plus puissant pour avoir un impact vers l’indépendance et un impact, nous l’espérons aussi, favorable en termes de maîtrise des prix.

Et puis les prix, c’est le troisième point que nous devons adresser. Nous voyons bien que, déjà avant cette guerre, la hausse des prix de l’énergie impactait durement, douloureusement les citoyens, les familles, les ménages, mais aussi la capacité de nos entreprises à faire face, à se développer. Raison pour laquelle, depuis la fin de l’été, avant cette guerre, nous avons mandaté la Commission pour travailler sur des propositions opérationnelles. Certaines d’entre elles ont été reçues la veille du Conseil européen, et nous nous retrouverons très rapidement dans les prochaines semaines. La Commission a annoncé qu’autour de la mi-mai des éléments additionnels seront présentés. Nous avons souhaité, par exemple, que les secteurs économique et industriel soient consultés en détail, sur les mesures précises qui peuvent être prises pour avoir un impact réel. Je ne parle pas, vous le savez, du stockage du gaz, très important pour le prochain hiver, ou encore des investissements en interconnexions en infrastructures qui sont extrêmement indispensables.

Enfin, nous avons aussi abordé, bien sûr, la question de la sécurité alimentaire. Il s’agit d’un élément de souveraineté extrêmement fondamental pour nous. En Européens, nous devons prendre des mesures sur ce sujet. Là aussi, la veille du Conseil, la Commission a adressé un papier sur lequel nous allons continuer à travailler avec vous, j’en suis convaincu. Nous devons adresser cette question en prenant en compte la situation de pays en développement, notamment dans notre voisinage. Je pense au continent africain en particulier, qui va souffrir, qui souffre déjà et qui souffrira davantage encore. Cela doit nous mobiliser, c’est le sens de cette proposition de la présidence française, le plan Farm, pour activer une batterie de mesures avec des organisations internationales, avec la Commission européenne, une batterie de mesures, pas seulement en soutien financier, mais également en mesures réglementaires pour faciliter des dispositifs qui touchent aux importations ou aux exportations sur ce sujet également.

Enfin, avant de conclure, bien sûr, je voudrais adresser la question de la sécurité et de la défense avec un peu de solennité à cette tribune. Je voudrais dire avec solennité que l’Europe naïve, ça doit être terminé sur ce sujet-là. Il est extrêmement essentiel, bien sûr, de ne jamais oublier que l’Union européenne est un projet de paix et précisément parce que nous sommes un projet de paix, nous devons avoir la capacité de porter le langage de la puissance. C’est le sens aussi – et je veux remercier le haut représentant de son engagement pour la boussole stratégique, depuis de nombreux mois, bien avant le déclenchement de la guerre en Ukraine – c’est le sens de cette décision prise quelques heures après le déclenchement de la guerre de livrer des armes, pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne. C’est l’Union européenne et les États membres qui sont aux côtés de l’Ukraine opérationnellement en livrant des armes. C’est le sens aussi, ne l’oublions pas, de l’article 42.7 de notre traité, que nous avons réaffirmé, qui exprime cette sécurité collective. Et cette boussole stratégique, ce n’est pas, soyons clairs, un document de plus qui prendra la poussière au-dessus d’une armoire. Cette boussole stratégique, c’est la vision ambitieuse, engagée avec des propositions concrètes et opérationnelles, avec l’occasion dans le débat démocratique, à rythme régulier, de faire l’évaluation sur ces mesures précises. Marché commun en matière d’armement et en matière d’industrie militaire. Partenariats, développement des efforts dans le domaine cyber ou dans le domaine spatial. Force de déploiement rapide, 5 000 hommes pour commencer, c’est l’ambition. Sur tous ces sujets-là, nous aurons l’exigence de rendre des comptes pour montrer les projections réalisées.

Enfin, Madame la Présidente, je conclus en vous disant que, avec la présidente de la Commission et le haut représentant, nous avons eu l’occasion d’un sommet, il y a quelques jours avec les autorités chinoises. Nous mesurons bien qu’il faut démontrer jour après jour que cette guerre n’est pas, comme voudrait le montrer le Kremlin, une confrontation entre la Russie d’un côté, et l’Union européenne et l’OTAN de l’autre. Et c’est la raison pour laquelle nous devons être engagés sur le terrain international, y compris vers la Chine. Nous étions préparés méticuleusement pour argumenter, pour plaider et pour expliquer de façon pédagogique aux autorités chinoises qu’il était essentiel pour elles de ne pas soutenir, ni directement ni indirectement, la Russie afin de tenter de contourner les sanctions qui ont été décidées. Nous avons eu l’occasion de réaffirmer nos positions sur les droits de l’homme, sur les valeurs démocratiques. Nous avons aussi eu l’occasion de montrer que l’intérêt général de la stabilité, de la paix, de la prospérité dans le monde allait aussi dépendre de l’attitude de la Chine et d’autres pays. Nous n’allons pas relâcher nos efforts. Ce sommet est une étape et nous allons continuer à activer les moyens dont nous disposons pour encourager la Chine et les autres pays dans le monde à être du côté du soutien à l’Ukraine, du côté du droit international, du côté de la paix et la prospérité.

Mesdames et messieurs, il y a quelques semaines, quelques jours avant le déclenchement de la guerre, vous aviez choisi à juste titre, comme nous l’avions fait auparavant au Conseil européen, de proposer au président Zelensky de nous adresser son message. Et ses mots résonnent dans nos cœurs et dans nos têtes. Ils nous a adressé ce message au titre du défi, en nous disant à nous, les yeux dans les yeux: “êtes-vous réellement des Européens?” Cette question m’habite chaque instant depuis le déclenchement de cette guerre et parce que nous voulons être à la hauteur, parce que nous voulons être réellement des Européens, c’est la ténacité, c’est le sang-froid et c’est l’unité qui feront la différence. Vladimir Poutine ne peut pas et ne va pas gagner cette guerre parce que à la fin c’est les valeurs de l’Europe, de la liberté et de la démocratie qui vont l’emporter. Merci à vous.

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